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Pétition unitaire pour la gratuité des masques

Pétition initiée par la CGT  41, la FSU 41, Solidaires 41 et l’UNSA 41

Le gouvernement a décidé que le port du masque serait obligatoire dans les entreprises et services à partir du 1er septembre. De la même manière, il a décidé du port du masque obligatoire pour tous les adultes dans les écoles et établissements de l’Éducation nationale et pour les élèves de plus 11 ans. Dans le cadre d’une réelle politique de santé publique et de l’universalité de la sécurité sociale, nos organisations exigent :

  • la mise à disposition gratuite de masques adaptés aux risques en quantité suffisante à l’ensemble des collégien·nes, lycéen·nes et étudiant·es ;
  •  à l’ensemble de la population puisque nous sommes toutes et tous contraints de porter le masques dans de plus en plus d’espaces publics (centres villes, transports, magasins, etc.) ;
  • pour le monde du travail, il revient aux employeur·ses de prendre en charge la distribution gratuite de masques en quantité suffisante avec changement au moins toutes les 4h sans que les salarié·es n’aient besoin de demander.

Accéder à la pétition

Communiqué unitaire pour le 17 septembre 2020

Une rupture profonde s’impose!

La rentrée sociale revêt un caractère tout à fait inédit à plus d’un titre. Aux conséquences humaines de la crise sanitaire, s’ajoutent des mesures régressives portées par le Gouvernement. Celles et ceux qui travaillent et produisent les richesses, dont les salariés qui ont été particulièrement exposés et mis à contribution pendant le confinement, sont les premiers à payer les velléités d’employeurs qui annoncent licenciements et délocalisations. Pendant ce temps, ils maintiennent le versement de dividendes pour les actionnaires et exigent de nouvelles exonérations de cotisations sociales et des baisses d’impôts.

Préparée sans réelle prise en compte de la situation sanitaire et sans moyens supplémentaires, la rentrée scolaire et universitaire inquiète les jeunes, les familles et les professionnels, cela dans le cadre d’un protocole sanitaire ministériel illisible et sans cesse remis en cause. Nous exigeons la mise à disposition gratuite de masques en quantité suffisante à l’ensemble des collégiens, lycéens et étudiants. Il en va de même pour l’ensemble de la population. Pour le monde du travail,il revient aux employeurs de prendre en charge les mesures de protections individuelles et collectives, dont la distribution gratuite de masques en quantité suffisante. La réduction du temps d’exposition également nécessaire induit de discuter de l’organisation, des conditions de travail et réduction du temps de travail.

Les organisations syndicales et de jeunesse affirment ensemble que la priorité doit être donnée à la préservation et à la création en nombre d’emplois stables et qualifiés,à la sortie de la précarité en particulier des jeunes travailleurs, des étudiants, avec leur mise en protection sociale. Cela passe notamment par la réduction du temps de travail sans perte de salaire, le développement des services publics et des industries nécessaires à la réponse aux besoins en biens et services, en prenant en compte l’urgence écologique.

Il est urgent d’augmenter les salaires, les traitements, les pensions et les minimas sociaux.

Il est également temps d’en finir avec les aides publiques de toute nature dont bénéficient de grandes multinationales sans contrepartie et contrôle d’utilisation.

La période a également confirmé les exigences communes qu’ont portées nos organisations lors de la lutte contre la réforme du système des retraites. Nos organisations condamnent toute nouvelle régression en matière de retraite et de protection sociale programmées notamment par le Gouvernement au détour du projet de loi de finances de la sécurité sociale (création de la cinquième branche, augmentation de la CSG, etc. …).

L’urgence sociale impose aujourd’hui tout au contraire,de préserver notre système intergénérationnel et d’envisager une protection sociale incluant la dimension professionnelle tout au long de la vie,des années d’études à la retraite.

La situation impose donc des mesures de transformation profonde en totale rupture avec les politiques économiques et sociales actuelles. Un énième «plan de relance» qui ne remettrait pas en cause ces politiques,ne pourrait conduire qu’à une aggravation de la crise sociale, économique et écologique.

La question de l’emploi est centrale: lutte contre la précarité et la pauvreté, hausse des salaires, développement des services publics, abandon définitif de la réforme des retraites.Les organisations La CGT, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNEF et UNL appellent à faire de la journée du 17 septembre une première journée d’action,selon des modalités à définir dans les secteurs professionnels et les territoires (grèves, manifestations, rassemblements, etc. …) pour imposer le changement nécessaire.

14 juillet 2020 : nous ne nous défilerons pas!

Médaille de l’engagement face aux épidémies pour les salarié·es qui sont restés en première ligne lors de la crise Covid-19, «Open badges»pour les enseignant·es méritants qui ont su s’adapter pour assurer la fameuse continuité pédagogique, livre d’or pour les personnels de l’ADMR,remerciements aux soignant·es à l’occasion du défilé de la fête nationale… Depuis plusieurs semaines on voit fleurir toutes sortes d’idées pour exprimer la reconnaissance de l’État… toutes sortes d’idées qui ne coûtent pas un sou et sont toutes plus méprisantes les unes que les autres au regard du travail réel effectué. Quand on rajoute à cela, la fameuse prime Covid qui tombe désormais dans les différents services de la Fonction publique ou dans les entreprises au bon vouloir des directions et qui ne sert qu’à entretenir la concurrence entre les services et entre les salarié·es tout est dit! Le «jour d’après», pour le gouvernement et le MEDEF, c’est comme avant… mais en pire pour les travailleurs et travailleuses. Dans le département, les salarié·es de Daher, de Técalémit, de Boiron, de l’ADMR, etc. peuvent en témoigner: le profit et les dividendes passent toujours avant les conditions de vie et de travail. On est bien loin de l’idée de relocaliser les entreprises: le patronat préfère laisser partir les savoirs et savoir-faire!

Les promesses de Macron aux personnels de la santé en sont un autre exemple. Le fameux Ségur s’avère être une véritable mascarade. Les personnels l’avaient bien pressenti en se mobilisant le 16 juin fortement en Loir et Cher. Aujourd’hui, la réponse du gouvernement d’attribuer 7 milliards pour la santé publique et privée est très insuffisante pour répondre aux revendications du monde de la santé: cela ne correspond qu’à 5% des besoins. Rien n’est fait pour mettre fin aux fermetures de lits, embaucher massivement des professionnel·les (100 000 pour les hôpitaux et 200 000 pour les services médico-sociaux), augmenter les salaires de300€ net par mois immédiatement pour l’ensemble des personnels soignants et non-soignants de la santé publique et privée, et ouvrir une vraie négociation sur la revalorisation du point d’indice et des grilles salariales, qui concernerait l’ensemble de la Fonction publique.

Alors que Macron nous annonce «du sang et des larmes» pour la rentrée pour les travailleurs et travailleuses,que les PSE et les accords de performance collective sont en passe de se multiplier pour faire du chantage à l’emploi et pressurer toujours plus les salarié·es, nos organisations appellent l’ensemble des salarié·es, retraité·es, privé·es d’emploi et la jeunesse à se mobiliser le 14 juillet autour des questions d’augmentation générale des salaires et des retraites, le développement de l’emploi stable et à temps plein, tant dans le privé que dans les services publics, et l’amélioration des conditions de travail.

Nos organisations revendiquent:

  • une augmentation immédiate générale de 400€ des salaires,pensions et minima sociaux.
  • Le dégel du point de la Fonction publique et des conventions collectives et le rattrapage des 18% de perte depuis 2000.
  • L’intégration de toutes les primes dans le salaire de base.
  • La création de postes de titulaires dans la Fonction publique et un plan de titularisation pour les personnels précaires.
  • Le renforcement desservices publics de proximité et les moyens nécessaires pour répondre à l’ensemble des besoins de la population.
  • Le maintien de l’emploi en Loir et Cher avec l’arrêt de la délocalisation de Técalémit Blois dans la Sarthe et des fermetures des entreprises Daher et Boiron.
  • Le 100% sécu basé intégralement sur les cotisations sociales (et non sur l’impôt) et laprise en charge de la perte d’autonomie.
  • La renationalisation des secteurs stratégiques.
  • L’abandon des contre-réformes de l’assurance chômage et de la retraite par points.

Nos organisations appellent à participer à la journée d’action du 14 juillet à Blois

  • 10h30: Rendez-vous devant l’hôpital pour la manif
  • 12h00: apéro et repas revendicatif aux jardins de l’Évêché
  • 14h30: concert de soutien aux salarié·es par Mathis Poulin

10 ans d’austérité salariale, ça suffit !

La crise sanitaire a souligné le rôle essentiel des services publics et l’engagement sans faille des agent.es publics au service de l’intérêt général, des conditions de vie et de la santé de la population.

Avec le gel interminable de la valeur du point d’indice et le démantèlement des carrières, le gouvernement poursuit une politique d’austérité qui paupérise les personnels et conduit à la perte de l’attractivité de la Fonction publique et à son affaiblissement. Ces derniers mois ont confirmé la gravité de la situation dans la Fonction publique et l’urgence pour le gouvernement à répondre aux légitimes revendications salariales.

Dans ce contexte, les personnels des hôpitaux, des établissements de santé, du sanitaire, social et médico-social, dont les EHPAD, attendent du « Ségur » de la santé de véritables réponses à leurs aspirations notamment en termes de rémunérations et de carrière, ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail passant par l’augmentation des effectifs.

Pour une reconnaissance globale des agents de la Fonction publique en matière salariale, la CGT attend aujourd’hui du gouvernement qu’il annonce des mesures générales pour les salaires et les carrières de tous les agent.es, titulaires et contractuels, de la Fonction publique.

La politique poursuivie depuis 20 ans de décrochage du point d’indice par rapport à l’inflation, aggravée par le gel depuis 10 ans, doit cesser.

La perte de pouvoir d’achat du point par rapport à l’indice des prix à la consommation s’élève à 8,27 % depuis le 1er juillet 2010 et à 18 % depuis le 1er janvier 2000 !

En 10 ans, le point d’indice n’a évolué que de 1,20 %, et de 10,36 % en 20 ans !

Le gel de la valeur du point d’indice génère un processus de smicardisation des carrières frappant des centaines de milliers d’agents.

Déjà aujourd’hui plus d’un million d’agents sont payés entre le SMIC et le SMIC + 10 % (et c’est encore beaucoup moins pour ceux qui sont à temps incomplet imposé). C’est deux fois plus qu’il y a 20 ans !

  • Un agent de catégorie A est aujourd’hui recruté à peine à 20 % au-dessus du SMIC. Son salaire de recrutement était 50 % au-dessus du SMIC il y a 20 ans !
  • Un agent de catégorie B déroulant sa carrière complète sur deux grades connaît une amplitude indiciaire (indice de recrutement rapporté à l’indice sommital) de 56 %. C’était 72 % il y a 20 ans et pour une durée de carrière moins longue !
  • Un agent de catégorie C déroule une carrière complète sur deux grades et bénéficie d’une amplitude de carrière de 28 %. C’était 40 % il y a 20 ans avec une durée de carrière plus courte de 6 ans.

Ces mécanismes ont aussi pour effet de conduire, année après année, à une baisse drastique des pensions et retraites servies aux fonctionnaires et non titulaires qui partent à la retraite.

En 2020, le pouvoir d’achat d’un nouveau retraité sera inférieur à celui d’un retraité parti avec le même indice en 2010 !

Pour en finir avec ces politiques d’austérité budgétaire, et rendre à nouveau attractives nos missions et la Fonction publique, pour une amélioration significative et pérenne du niveau de rémunération des personnels et pour reconnaître leurs qualifications, il est indispensable :

››› De procéder à des mesures de revalorisation immédiate et significative de la valeur du point d’indice, devant trouver sa traduction immédiate dans le Projet de loi de finances de 2021, ainsi que des retraites et des pensions ;

››› De revaloriser les carrières et les grilles de rémunération de tous les agent.es de la Fonction publique ;

››› D’instaurer des mesures fortes en matière d’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes en actionnant le levier de la valeur du point plutôt que la part aléatoire de la rémunération qui, de manière constante joue en la défaveur des femmes. L’urgence est aussi la reconnaissance des qualifications acquises dans les filières à prédominance féminine, notamment dans la santé et le socio-éducatif, avec un budget dédié à la revalorisation des carrières et des grilles indiciaires.

C’est cela qu’attendent les personnels. C’est ce qu’ils ont exprimé avec force en particulier les 16 et 30 juin derniers.

C’est pourquoi la CGT Fonction publique appelle dans l’unité à un rassemblement lors du « rendez-vous salarial »

le 7 juillet à partir de 12h à Bercy.